Homme de conviction, poète, chanteur, parolier, romancier... De “la belle lettre” !
En hommage, un de ses beaux textes “Le temps de vivre” qui résonne en nous...
A peine-t-on le temps de vivre
qu’on se retrouve cendre et givre adieu
Et pourtant j'aurais tant à faire avant que les mains de La terre
me ferment a jamais les yeux
Je voudrais faire un jour de gloire d'une femme et d'une guitare
d'un arbre et d'un soleil d’été
Je voudrais faire une aube claire pour voir jusqu’au bout de la terre des hommes vivre en liberté
Assis entre deux équilibres
dans ce monde qui se croit Libre
et qui bâtit des miradors
Je voudrais bien que nul ne meure avant d’avoir un jour une heure
aimé toutes voiles dehors
A peine a-t-on le temps de vivre qu'on se retrouve cendre et givre adieu
et pourtant j'aurais tant à faire
avant que les mains de La terre
me ferment a jamais les yeux
De mes deux mains couleur d'argile
je voudrais bâtir une ville
blanche jusqu'au-dessus des toits
Elle serait belle comme une chanson du temps de la Commune
bâtie de bonheur hors-La-loi
Et puis que le printemps revienne
Pour revoir à Paris sur peine
des enfants riant aux éclats Lorca errant dans Barcelone tandis que l’ abeille bourdonne dans la fraiche odeur des lilas
A peine a-t-on Le temps de vivre qu'on se retrouve cendre et givre adieu
et pourtant j'aurais tant à faire avant que Les mains de La terre
me ferment à jamais Les yeux.
Henri GOUGAUD
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