Flux arrêté sur images qu’aussitôt d’autres chassent, les flashs se bousculent, rendant compte de la surstimulation que provoque la mégapole. Poème fleuve pour ville monde, New-York inscrit ses contrastes dans l’oxymore, ange démon, paradis enfer, qui nous laisse sur sa fascination.
Emmanuelle MENARD avait rêvé New-York avant même d’y séjourner. Mots d’amour et de guerre où le froid métal côtoie l’âme ardente de la ville, ce recueil est avant tout le fruit d’un coup de foudre. Il évoque aussi la rencontre fatale avec l’être aimé qui se superpose à la ville : ici la poétesse est l’amoureuse qui déambule à la fois dans le dédale des rues et dans le dédale de son cœur.
Extrait
Fièvres de verre
où s’abîment
les vertiges
vos peurs m’ont habillée
de fausses vérités
Matière trémoussante
sur des brumes infidèles
les bateaux croisent les ponts
et rentrent dans le corps
de cette liberté
qui n’a jamais sommeil
Sombres
pavés
aux flaques de ciel
vous portez là
mes rêves et mes terreurs anciennes
vers d’autres pas peut-être
qui croiseraient l’aventure
Mêlée de matériaux
ou musique matérielle
vos fluides déesses
n’iront pas jusqu’au ciel
mais jusqu’à
cet orgueil
qui présage la chute
Haut, toujours plus haut
pour traquer les nuages
où se battent les anges
et leur voler une aile
sans voir qu’elle est cassée
Des phares
se dressent
aspirent
mes rêves
New-York
la nuit
n’est plus
qu’un cri
de lumière folle
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16,00$Prix
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