Dans son numéro d’Avril, Be Polar, le site de référence du polar et du thriller annonce ainsi L’Émeraude de Levallois, le nouveau roman noir de Pierre Berville publié aux éditions Télémaque et à sortir fin Avril: 
« On avait repéré l’auteur, il y a quelque temps déjà avec La Ville des ânes et on est impatient de plonger dans ce nouveau titre de Pierre Berville !
Tout tourne autour du garage de Max dans cette banlieue parisienne, entre mécanique, petites arnaques, trafic en tout genre et quelques bitcoins disparus. Sans oublier Bonnie, la comptable, au charme ravageur.
On vous le dit : c’est prometteur ! »
 
En tant que rédacteur publicitaire, Pierre Berville avait créé de nombreuses campagnes, dont la célèbre « J’enlève le bas » et inventé ou ressuscité des tas de slogans fameux. Aujourd’hui écrivain à plein temps, il continue de cultiver une écriture enlevée et soignée, pleine de personnages attachants ou comiques qu’on adore suivre.
 
Comme auteur, Berville possède deux convictions : la première, à l’instar de Raymond Queneau, qu’« on n’écrit pas pour emmerder les populations », et la seconde que le quotidien n’a rien d’ordinaire. Comme le précédent, son dernier livre se déroule en banlieue. Non pas celle de la haine et des quartiers mais plutôt celle des immeubles de bureaux, des pavillons poétiques, des petites industries de l’ouest de Paris et des juteux trafics immobiliers. Après La ville des Ânes (Asnières) ce  nouvel opus prend place à Levallois et démontre encore une fois, que pour peu qu’on sache la voir et la décrire, l’aventure peut aussi. se cacher au coin des Hauts de Seine. Ancré dans le réel et dans une certaine vision sans illusion du social, L’Émeraude de Levallois est donc un roman selon les règles du noir mais qui n’oublie jamais d’être divertissant. Et pas qu’un peu !
 
L’Émeraude, c’est le nom de la pierre précieuse symbole d’harmonie et qui est censée protéger ceux qui s’aiment. Mais parfois la magie tombe en panne. Car l’Emeraude est aussi le nom d’un garage de réparation d’automobiles anciennes, installé à Levallois depuis des lustres et qui va connaitre bien des retournements. L’établissement abrite Max son patron as de la mécanique, Bonnie sa comptable à la féminité sans complexe, ses employés gouailleurs et un jeune étudiant iranien champion d’échecs. Là, arnaques, trafics, violences, trahisons, bitcoins disparus et destins fracassés s’accumulent tout au long des 276 pages de ce bouquin qu’on ne lâche pas facilement. 
L’intrigue, astucieuse, en est très documentée, presque naturaliste. Dans l’Émeraude de Levallois, défilent Lancia Zagatto, Porsche Targa, Mercedes 500E, quelques-unes des plus belles voitures du monde. Et on y apprend (entre autres) des tas de chose sur la mécanique, les cryptomonnaies, les échecs, le passé néanderthalien des lieux, les petits défauts de la police, et les origines de Volkswagen. Mais surtout, au cœur de l’action qui se déroule sur 12 années, on assiste aux spectacle de bien des passions. L’amour d’abord, entre Max et de Bonnie, quadra épanouie, puis quinqua déprimée. Et la violence des truands qui magouillent dans l’ombre d’une municipalité aux mœurs douteuses et n’hésitent pas à torturer et à violer.
 
 Dans ce « crime novel », les thèmes défilent. Le mariage, l’adultère, la ménopause, l’absence de morale des institutions, l’arrivisme moderne et la nostalgie. Le livre regorge de formules piquantes. Au hasard : « Le mariage, ça apprend à se méfier », « On est toujours le con de quelqu’un. Mumu a toujours été le con de tout le monde », ou « L'individu est un parc zoologique à lui tout seul. Une carrure d'hippopotame, des mains de gorille, une pilosité de porc-épic. Et les rares fois où il l'ouvre, on comprend que c'est un buffle. »
 
Lisez l’ Emeraude de Levallois, vous ne vous ennuierez pas
 
 Après sa présentation en avant-première à la Librairie des Abbesses à Paris le 22 Avril, le lancement mondial de l’Émeraude aura lieu au lycée français de New York dans le cadre prestigieux des Rencontres des auteurs Francophonie.