Halinéa se replonge dans ses cahiers d'enquêtes pour trouver l'identité de la personne qui essaie de la faire taire...
Stéphanie, une étudiante a disparu. Un corps est trouvé dans la forêt urbaine avoisinante. Une instruction est ordonnée. En stage scolaire au commissariat, Halinéa, détective en herbe, décide de mener l’enquête en catimini. La considérant un peu trop investigatrice, le brigadier-chef Jacques la déplace dans un laboratoire scientifique et lui lance un défi. Elle le relève. Aidée par ses tuteurs João et Séverine, pour les connaissances, et, de ses amis Xavier et Caro pour les recherches, elle réussit l’épreuve avec brio… ce qui n’est pas du goût de certains qui réagissent parfois violemment. Malgré les interdictions et les dangers encourus, la protagoniste réussira-t-elle à confondre le ou la coupable ? L’affaire Stéphanie, nouvelle enquête menée tambour battant par l’héroïne, traite aussi du problème de la phobie scolaire.
Parviendra-t-elle à mener son enquête jusqu'au bout ?
! |
EXTRAIT
Couchée, je n’arrive pas à dormir. Cette histoire m’obsède. Je tourne et retourne dans ma tête les paroles rauques de l’assaillant : « Je ne te laisserai pas tromper le monde. ». Trop énervée, je ne peux ni réfléchir ni dormir. J’essaie d’appliquer les conseils donnés par le sophrologue. Impossible. Je revois le cadavre de l’étudiante Stéphanie que j’avais découvert. Il gisait au milieu de la sente Romarin du bois St Eloi. Cette image ne me quitte plus. Je me lève, tire les rideaux de ma fenêtre. L’éraflure du cou me fait mal. En automate, j’ouvre mon armoire à pharmacie et applique un pansement. La peur me tord toujours le ventre. Dans la salle de bain éclairée, accrochée au porte-serviettes pour ne pas tomber, je me force à respirer profondément, plusieurs fois consécutives, jusqu’à voir des étoiles. Par réflexe, j’exécute ensuite quelques exercices de relaxation. Un peu étourdie, je me recouche, carnet d’enquêtes en main. — Xavier a raison, dis-je à haute voix. Il doit y avoir un bug. Voilà pourquoi les professionnels ne découvrent pas le coupable. Il faut tout reprendre à zéro. J’avale quelques carrés de chocolat… « Pourquoi m’a-t-on agressée ? Qui m’en veut autant ? ». La colère m’envahit. J’ai besoin de marcher, de réfléchir. Je tourne en rond au pied du lit ruminant des paroles de vengeance : — Il paraît que le diable se cache dans les détails. Je marque tout dans ce cahier, en le relisant je dois trouver. La brute, cagoulée, ne m’échappera pas… Elle me connaît puisqu’elle a cité certains faits me concernant… Je t’aurai bâtard ! Lire en marchant n’est pas pratique, je me recouche et me cale entre traversins, coussins et couette. Puis, j’ouvre mon carnet d’enquêtes et murmure la date : — En septembre, tout a commencé il y a quatre mois… déjà ! |