“Alors que l’Affaire des Cinq Condamnées à Mort d’Orange s’est étrangement conclue, d’autres cas se manifestent dans l’Illinois. Leonard Grossman, avocat à Chicago, reprend le flambeau de Raymond Berry pour défendre les ouvrières dévorées par le radium.
Mais comment faire surgir la vérité dans le contexte économique de la Grande Dépression qui protège les industries encore debout ? Catherine, Charlotte, Marie et les autres sont à bout de forces…
Bien décidé à faire cesser le massacre, Leonard Grossman plonge dans les méandres d’un énorme scandale sanitaire où les intérêts des divers protagonistes entrent en lutte contre la plus élémentaire humanité…
Découvrez la façon dont le combat des Radium Girls a changé l’industrie américaine…
 
Note de l'auteure :
 
L’histoire des Radium Girls m’est parvenue totalement par hasard, grâce à une anecdote diffusée par Sciencetips. J’ai trouvé cette histoire incroyable, tant par les faits eux-mêmes que par l’ignorance qu’on en avait. Pourtant, des centaines de personnes ont été concernées !
Il était alors évident pour moi qu’il fallait faire connaitre cette histoire, d’autant qu’elle fait écho à des débats actuels comme ceux sur les engrais et pesticides, les OGM…
En faisant des recherches, j’ai découvert qu’un livre venait de sortir sur le sujet, Radium Girls, the dark story of America’s shining women, une passionnante étude menée par Kate Moore.
Étant avant tout autrice de théâtre, c’est naturellement que je me suis tournée vers la forme dramatique. Incapable de choisir entre les deux affaires relatées par Kate Moore, je les ai entremêlées par un système de flashback et de scènes courtes destinées à installer une ambiance particulière dans la progression des enquêtes. J’avais vu qu’il existait une pièce de D.W. Gregory, mais je me suis interdit de la lire avant d’écrire la mienne,
pour ne pas être influencée.
J’ai ensuite mis en scène ma pièce, un projet fou à 57 personnages que se partageaient 15 comédiens. Je les remercie encore pour leur enthousiasme et leur talent d’avoir donné vie avec tant de véracité à ces héros oubliés.
Cependant, la forme théâtrale m’avait obligé à laisser de côté des pans entiers de cette histoire, des rebondissements incroyables et des rouages écoeurants. La forme romanesque m’a semblé la plus appropriée pour rendre compte des faits dans leur complexité et leur sensibilité. Et étant donné l’ampleur des deux affaires, il me fallait bien deux tomes pour les raconter et appréhender leur impact